ENCE MOMENT, KVS, BRUXELLES !

Dernier Lit

Hugo Claus

Le 19 mars 2008, Hugo Claus s'en allait d’une mort choisie après une dernière coupe de champagne avec quelques intimes, sans attendre la maladie.
Le dernier lit - tirée du dernier recueil de Claus publié de son vivant - justement, raconte une mort programmée. La fin de course d’une passion entre femmes.

Ostende. La mer du nord, le Louxor. Hôtel imaginaire au luxe douteux, comme il en existe entre Calais et Knocke-Heist. Emily, la voix du récit à la première personne, règle des comptes avec sa mère hospitalisée, elle griffonne sur le papier à lettre de l’hôtel, tandis que sa compagne se repose dans la chambre de la suite. Sa vie en revue express : Elle qui fut une enfant prodige du piano. Elle et son enfance tissée d’amour–haine inextricable avec sa génitrice. Elle en prof de musique dans un rigide lycée de Flandre. Elle qui rencontra Anna, fille de la femme de ménage du lycée. Elles deux qui peinent à dissimuler les feux de leur passion inapropriée en milieu scolaire. Elles qui se font virer de l’établissement. 

La mort accidentelle du petit garçon d’Anna sera la bascule, le point de non retour, et le début de la dégringolade. L’excursion à Ostende, combat à la lime à ongle sur le lit de la suite, lorsque le rituel macabre dérape. Parce que les médicaments, avalés avec une gorgée de Seven Up, provoquent une réaction inattendue. Amantes infernales qui luttent jusqu'à la mort. 

Au Louxor, se tient un congrès de notaires. Ils arborent des écharpes aux couleurs du FC Bruges, sont en colère, draguent et défilent ivres sur la digue en faisant la chenille. Un journaliste local qui couvre l’événement reconnaît Emily, l'ex-enfant prodige. Il tente de lui extirper une dernière interview…